Prévention

Au secours, j’ai tout le temps froid !

Vous grelottez à l’idée d’aller dehors en hiver, vous mettez toujours le chauffage au maximum, vous portez toujours plusieurs couches de vêtements… Bref, vous êtes frileux, et vous pensez que c’est un trait de votre caractère.

Et si votre frilosité étant en fait dûe à des facteurs sur lesquels vous pouvez influer ?

Voici plusieurs raisons qui peuvent expliquer votre frilosité.

source

1ère raison : l’hypothyroïdie, ou autre déséquilibre hormonal

La thyroïde, petite glande située à la base de notre cou, est le métronome de l’organisme. Or, plus de six millions de Français sont atteints d’hypothyroïdie, signe d’une insuffisance de production d’hormones par la glande thyroïde à l’origine d’un ralentissement du métabolisme. Elle touche plus souvent les femmes.

Quels sont les signes de l’hypothyroïdie ? Fatigue générale qui persiste même avec du repos, frilosité, prise de poids, troubles de l’humeur et dépression, rétention d’eau, dérèglement des cycles menstruels voir infertilité, crampes et douleurs articulaires ou musculaires, constipation, taux plus elevé de cholestérol sanguin, ralentissement du rythme cardiaque…. Globalement, c’est comme si votre corps était au ralenti.

L’hypothyroïdie est difficile à déceler, puisqu’en général on ne se base que sur le taux de TSH. J’en ferais un article complet à l’occasion, en attendant, si vous pensez en être atteint, parlez-en à votre médecin ou à un endocrinologue, et mettez dès à présent en pratique les conseils suivants.

Booster ses hormones naturellement

Le système hormonal est un système complexe et interdépendant (un niveau bas d’une certaine hormone affecte une autre hormone, etc). C’est pourquoi on parle d’équilibre hormonal.

Notre environnement et notre hygiène de vie sont les principales sources de nos problèmes hormonaux.

Évitez d’abord les excitants (café, alcool, sucre), et les aliments ultra transformés. Apprenez à gérer votre stress et dormez suffisamment. Pratiquez une activité physique régulière. Évitez les perturbateurs endocriniens (médicaments, plastiques, pesticides, additifs…). Bichonnez votre foie, c’est cet organe qui vous permet de convertir vos hormones, et de les recycler. Votre santé intestinale joue aussi un rôle important.

Pour l’hypothyroïdie, quelques minéraux et vitamines sont à privilégier : iode, sélénium, l-tyrosine, zinc, vitamine B12, vitamine D. Vous pouvez donc ajouter à votre nutrition plus de produits de la mer (huitres, algues, poissons), des noix du brésil, ou plus de viande (de qualité) si vous en mangiez peu. Vous éviterez certains aliments goitrogènes : les choux (frisé, vert, brocolis, fleur, bruxelles…), les radis, les navets surtout s’ils sont mangés crus, mais aussi le soja et les dérivés de soja (or soja fermenté). Des études ont aussi démontré un effet bénéfique à la diminution voir l’arrêt de la consommation de gluten et de lactose. Certaines plantes peuvent aussi être intéressantes pour l’hypothyroïdie, notamment les adaptogènes : ashwagandha, ginseng, rhodiola…


2ème raison : le manque d’exposition au froid

Alors là… c’est la raison qui ne va pas plaire, et pourtant tellement évidente !
Votre corps est une machine très bien faite. Elle a un grand nombre de fonctions, mais celles-ci peuvent s’altérer si vous ne les utilisez pas !
Je m’explique : votre corps est conçu pour fabriquer de la chaleur lorsque vous êtes exposés au froid, de manière à ne pas mourir de froid, tout simplement.
Moins vous vous exposez au froid, plus vous aurez froid, puisque votre corps aura perdu cette fonction essentielle !

Essayez une expérience très simple : si vous avez froid en intérieur dans un espace à 21°, alors que ça ne devrait pas arriver, sortez 5 ou 10 minutes dehors dans une température fraiche (10-15 degrés), en tee-shirt. Vous allez avoir froid sur le moment, peut-être même grelotter, mais votre corps va comprendre qu’il va devoir fabriquer de la chaleur. Lorsque vous rentrerez au chaud, vous aurez donc moins froid.

Réitérez cette expérience plusieurs fois dans la journée si nécessaire, ou trouvez d’autres moyens d’augmenter cette capacité : baissez légèrement le chauffage chez vous ou au bureau, enlevez une couche de vêtements, mettez vous de l’eau froide sur le visage, prenez un bain froid en thalasso, ou une douche froide (pas le plus simple à faire je vous l’accorde !). Si le sujet vous intéresse, je vous invite à découvrir Wim Hof et les expériences qu’il propose. En français, vous pouvez suivre Pierre Dufraisse qui parle beaucoup de l’hormèse.

Tout organisme s’améliorera si ce dernier a été exposé, de manière adaptée à sa constitution, à un stress puissant mais court. Ce principe fabuleux, partagé par tous les êtres vivants, est l’un des axes essentiels pour renforcé sa santé et avoir un corps, un mental, un esprit plus fort, plus résistant.

Wim Hof

Autres pistes

Sachez qu’on a découvert récemment que notre température n’était plus de 37°C mais plutôt de 36,5°C. Une meilleure qualité de vie (moins d’infections) pourrait aussi permettre d’expliquer cela.

D’autres pistes plus ou moins corrélées à celles déjà avancées peuvent aussi expliquer la frilosité :

  • un manque de masse musculaire : avoir plus de muscles modifie votre métabolisme et donc votre température. Vous produisez plus de chaleur au quotidien.
  • une mauvaise circulation sanguine : notamment si vos pieds et mains sont toujours glacés. Une mauvaise santé cardio-vasculaire mais aussi le tabagisme peuvent en être la cause.
  • le manque de sommeil, qui peut-être lié à l’hypothyroïdie
  • une alimentation avec trop de légumes ou de fruits crus. La digestion d’aliments crus peut vous refroidir (selon votre constitution, nous ne sommes pas tous identiques). Ce n’est pas pour rien que nous sommes plus attirés par les crudités l’été et qu’en hiver nous avons peu de fruits qui poussent. En hiver, limitez votre consommation de fruits, et mangez plutôt des légumes cuits. Évitez aussi de consommer de l’eau glacé.
  • un manque de fer, qui touche plus les femmes que les hommes
  • une sous-alimentation. Un apport calorique minimum est évidement nécessaire.
  • la sédentarité. Activez vous au moins 30 minutes dans votre journée. Levez-vous régulièrement, travaillez debout si possible…

Nous sommes tous différent·e·s, et je vous conseille de vous tourner vers un·e naturopathe pour trouver des solutions adaptées à vos besoins spécifiques !